La Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) a démantelé un réseau spécialisé dans la falsification de documents administratifs. Trois individus ont été interpellés pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux portant sur des passeports, visas et cartes de séjour étrangers.
L’enquête a été déclenchée après un contrôle de routine au poste frontalier de Mpack (région de Ziguinchor), au cours duquel un voyageur a été appréhendé en possession de copies suspectes de documents de voyage, notamment des passeports, visas et relevés bancaires.
L’exploitation des premiers éléments a permis de remonter jusqu’à un second suspect. L’analyse de son téléphone portable a révélé l’existence de documents falsifiés provenant de plusieurs pays européens et des États-Unis. Lors de son audition, il a tenté de minimiser son rôle, se présentant comme un simple “vérificateur d’authenticité” utilisant une lampe à ultraviolet dans son salon.
Cependant, des enregistrements audio extraits de conversations sur WhatsApp ont contredit cette version. Ils ont permis d’établir son implication dans la fabrication et la personnalisation de documents contrefaits, notamment des contrats de travail. Selon ses déclarations, ces faux étaient obtenus grâce à des contacts en Europe et vendus au prix de 20 000 francs CFA l’unité.
Concernant les actes d’état civil, tels que les extraits de naissance, le suspect a admis collaborer avec un agent d’état civil, qui lui fournissait des documents officiels contre une commission de 60 000 francs CFA par commande.
Par ailleurs, l’enquête a permis d’identifier le fils du suspect, qui aurait usurpé l’identité de son père pour accéder à ses messages WhatsApp dans le but d’effacer des preuves. Il aurait agi sur instruction d’un cousin également soupçonné dans cette affaire.
DEPECHES
L’enquête se poursuit pour démanteler l’ensemble du réseau et interpeller d’éventuels complices, notamment ceux basés à l’étranger.
