Un nouveau scandale financier secoue les institutions publiques sénégalaises. À la une de l’édition de ce lundi du journal Yoor-Yoor Bi, deux personnalités politiques majeures, Birima Mangara, ancien ministre et Cheikh Seck, sont mises en cause dans une affaire de surfacturation présumée portant sur l’acquisition d’un immeuble destiné au Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT).
Selon une alerte interne de la SOGEPA (Société de gestion et de participations de l’État), à l’origine de la révélation, l’État aurait acquis en 2018 un bâtiment de type R+8 avec sous-sol, situé à Point E, sur un terrain de 1200 m², pour un montant total d’environ 20 milliards de francs CFA, taxes comprises. Une somme jugée exorbitante, notamment en raison de l’absence d’acte de vente officiel, du non-respect du Code du domaine de l’État, ainsi que de la poursuite inexpliquée du paiement de loyers pour un bien censé avoir été acquis.
Les faits soulèvent de nombreuses interrogations : la surévaluation du prix d’achat du bien, l’opacité de la procédure, et les lourds soupçons de malversations qui pèsent désormais sur les anciens gestionnaires du dossier. La transaction, initialement évaluée à 14,4 milliards hors taxes, attire l’attention sur des pratiques opaques et possiblement frauduleuses dans les opérations immobilières de l’État.
Cette affaire intervient dans un contexte de retour en force des audits sur la gouvernance publique, alors que les nouvelles autorités sénégalaises ont promis transparence, rigueur budgétaire et moralisation de la vie publique.
avec Yoor Yoor