Le lieutenant colonel Kainerugaba Muhoozi, qui commandait déjà une unité spéciale de l’armée, est récemment devenu patron de la garde présidentielle. Pour l’opposition, c’est une indication supplémentaire du fait que Museveni prépare son fils à sa propre succession : « il est entrain de faire de la présidence de l’Ouganda une affaire monarchique et est clairement entrain de préparer son fils à lui succéder » a ainsi déclaré Hussein Kyanjo, porte-parole du principal parti d’opposition.
D’autres membres de la famille de Yoweri Museveni détiennent des postes importants au sein de l’administration. Ainsi son épouse,Janet Museveni, a fait son entrée au sein du gouvernement au cours de l’année 2009 (ministre d’Etat en charge de la région de Karamoja, poste de transition en attente de postes plus importants selon des observateurs), sa fille est sa secrétaire personnelle, son beau-frère est ministre des affaires étrangères et son frère le général Caleb Akandwanaho est conseiller présidentiel à la défense.
Dans le camp Museveni, on ne voit évidemment pas les choses de la même façon. Ainsi, selon le porte-parole de l’armée, Felix Kulaigye, il n’y a pas lieu de critiquer la nomination du fils du président à la tête de la garde présidentielle : « Etre le fils du président n’est pas un crime. Muhoozi est un citoyen ougandais qui a des droits y compris celui d’être candidat à la présidence s’il le souhaite ».
Agé de 36 ans, et ayant reçu une formation militaire aux Etats-Unis et en Angleterre, le fils de Yoweri Museveni avait été nommé à la tête des forces spéciales en 2008. Yoweri Museveni, qui dirige l’Ouganda depuis 1986 a fait changer la constitution pour pouvoir être candidat à sa propre succession en 2006. Il devrait de nouveau être candidat en 2011. Il a contesté les accusations de l’opposition selon lesquelles le scrutin de 2006 était entaché de fraudes.
C’est typical au Senegal, Wade et son fils Karim. Wade avait triche la constitution senegalaise pour se presenter une troixieme fois.